Complainte à Maxou

L’historien vielleux. Pavé sanglant. Nouvelles révélations. Jugement et condamnation.

Complainte à ce sujet

Sur l’air de Fualdès

1
Oyez historiens gens de bien
Y’a un livre qu’est sorti
Et vous aussi bon citoyen
C’pas croyable c’qui y’est écrit
De folles nouvelles vous apprendra
Mais aussi vous divertira

2
C’est un r’cueil de crimes affreux
l’vielleux Maxou, qui l’a écrit
L’a fait pour nous c’est encore mieux
En flânant l’bon temps d’sa vie
Et alors par-dessus l’marché
L’a pondu un bien gros pavé !

3
L’a j’té dans une mare sanglante
Chez l’éditeur « Bleu Autour »
Et si ses pages coulent d’amarante
S’il s’y mirent des mots d’amour
C’est malheureux mais bien plus qu’ça :
Elles dégoulinent d’assassinats !

4
Ces vilaines complaintes criminelles
Genre aujourd’hui bien oublié
Ne contaient pas pour les d’mi-sels
L’récit de leurs atrocités
Tout à l’envers des douces comptines
Elles braillaient : à la guillotine !

5
On les chantait à la veillée
Personne n’était perdu
Devant l’église ou au marché
C’était toujours des airs connus
Faisaient un tour d’actualité
Et r’partaient comme elles étaient venues

6
Dans les villes et dans les campagnes
Ces atroces ballades des pendus
Et sur les sentiers de montagne
Se colportaient bien entendues
Et c’n’est enfin qu’au siècl’ dernier
Qu’on les a vu décaniller (bis)

7
La morale de cette sombre histoire
C’est qu’en f’sant un sacré bouquin
On peut sourire et on peut boire
Sans choper le sal’ air patelin
Et là moi j’sentence bien fort :
L’ vielleux Maxou est un cador ! (bis)

RENNEVILLE (Le Chant des crimes)