Inspiré de l’affaire Vacher, Le juge et l'assassin relate l’enquête judiciaire et la replace dans le contexte social de l’époque. Les noms des principaux protagonistes ont été transposés : le juge Fourquet est devenu le juge Rousseau (Philippe Noiret) et Vacher est devenu Bouvier (Michel Galabru). Les caractères des personnages secondaires ont été composés ou ajoutés pour les besoins du scénario : le procureur (Jean-Claude Brialy), Rose, la maîtresse du juge (Isabelle Huppert) et sa mère (Renée Faure). Le film restitue avec une grande justesse l’intensité de la confrontation du juge d’instruction face au suspect qui résiste. Michel Galabru y trouva, de son propre avis, le plus beau rôle de sa carrière d’acteur.
Voici un extrait de reportage sur le tournage du film (Bertrand Tavernier, Philippe Noiret, Jean-Roger Caussimon) diffusé sur FR3 le 24 octobre 1975 (2mn)
Le juge et l’assassin est le troisième film de Bertrand Tavernier. Produit en 1975, il sort en salle le 10 mars 1976. Il obtient en 1977 le César du meilleur acteur (Michel Galabru) et le César de la meilleure adaptation (J. Aurenche et B. Tavernier). Ce film est le principal vecteur de la remémoration de l’affaire Vacher au 20e siècle.
En voici la bande-annonce originale :
Le film contient notamment une très belle complainte criminelle rédigée et interprétée par Jean-Roger Caussimon, sur une musique de Philippe Sarde
De nombreuses complaintes criminelles ont été chantées à propos des crimes de Joseph Vacher. Elles étaient le moyen d'annoncer l'actualité dans les campagnes et auprès de la population n'ayant pas accès aux journaux.
Olivier Le Borgne a consacré plusieurs émissions de radio sur France-Musique en 2014 à la collaboration du compositeur Philippe Sarde avec Bertrand Tavernier. Voici celle qui concerne Le juge et l'assassin :
Un entretien avec Bertrand Tavernier est reproduit dans mon livre Vacher l'éventreur. Archives d'un tueur en série. On peut également consulter en ligne plusieurs entretiens filmés à propos de ce film tel que cette rencontre réalisée par Loic Mahe en 2018 (Arte France cinéma)
